Coups de coeur lecture
J’ai découvert cet écrivain : Maxence Fermine
Aurélien Rochefer est un passionné de l’or. Peu importe la forme que prendre cet or : miel, pierre, couleur… Cet or est dans ses rêves depuis toujours. C’est sa quête et elle le conduira de sa Provence natale jusqu’au confins de l’Abyssinie sur la piste de la mystérieuse Falaise aux abeilles pour qu’il trouve sa voie.
L’Apiculteur est un livre plein de poésie. Un conte qui nous interroge au travers de ses personnages sur le sens de la vie, les rêves, les obsessions et passions.
« Pauline pensait qu’Aurélien était une abeille qui avait besoin de butiner toutes les fleurs des champs avant de trouver celle qui lui offrirait le plus délicieux des nectars. Elle savait aussi l’appel du voyage et de l’or, l’aiguillon du soleil et le parfum de l’ailleurs. Elle avait la patience d’attendre. Elle savait qu’une abeille revient toujours à sa ruche. »
Je conseille Opium aux amoureux -ses du thé. A lire avec une bonne tasse de thé ☕️ 🇨🇳
C’est une route aux mille parfums, aux mille périls aussi : celle qui, partant de Londres pour atteindre les Indes, se perd irrémédiablement dans l’Empire de la Chine. Un périple que l’on nomme la route du thé. Pour la première fois, en 1838, un homme va s’y aventurer, décidé à percer le secret des thés verts, bleus et blancs, inconnus en Angleterre. Au fil de son voyage, il va rencontrer Pearle, un riche négociant irlandais, Wang, le gardien de la vallée sacrée, Lu Chen, l’invisible empereur du thé, et Loan, une Chinoise aux yeux verts qui porte, tatouée sur son épaule, une fleur de pavot. Au terme de sa quête, l’opium. Un amour que l’on ne choisit pas.
Conte littéraire. Blessé lors de la campagne d’Italie, le talentueux violoniste Johannes Karelsky trouve refuge à Venise, dans l’atelier de l’étrange Erasmus, luthier féru d’échecs. Une intense complicité, faite de silence et de musique, se noue entre les deux hommes. Au point qu’Erasmus souhaite partager son secret : un violon noir qui reproduirait le son envoûtant d’une voix de femme…
Paris, dans les années 1960. Nathan Thanner, trentenaire taciturne et discret qui ne vit que pour ses marionnettes confectionnées dans le secret de sa boutique, voit sa vie bouleversée par une lettre de son père auquel il ne parle plus depuis vingt ans. Cet ex-romancier à succès, dont la rumeur veut qu’il soit devenu fou, lui annonce son décès et l’héritage qu’il lui lègue : l’énigmatique maison où il vivait reclus, Le Palais des Ombres. Mais, même dans la mort, Hugo Thanner reste un être fuyant et mystérieux, à l’image de cette demeure diabolique qui semble se jouer de Nathan. Commence alors pour le jeune homme un inquiétant jeu de pistes dont l’issue pourrait le changer à jamais…
A Aigues-Mortes, où l’on vit du sel, de la vigne ou des arènes, le ténébreux Valentin Sol, face au taureau, est le meilleur des « raseteurs ». Depuis toujours, il aime la fille du boulanger, la blonde Isoline, dont le père s’oppose mystérieusement à leur mariage.
A trois heures de l’après-midi, sous le soleil implacable de la Camargue, le destin des amants va se jouer. Inexorable.
Premier roman de Jean Baptiste Andrea, il a obtenu de nombreux prix. Je suis tombée sous le charme de ce roman- conte initiatique.
Shell n’est pas un enfant comme les autres. Il vit seul avec ses parents dans une station-service. Après avoir manqué mettre le feu à la garrigue, ses parents décident de le placer dans un institut. Mais Shell préfère partir faire la guerre, pour leur prouver qu’il n’est plus un enfant. Il monte le chemin en Z derrière la station. Arrivé sur le plateau derrière chez lui, la guerre n’est pas là. Seuls se déploient le silence et les odeurs de maquis. Et une fille, comme un souffle, qui apparaît devant lui. Avec elle, tout s’invente et l’impossible devient vrai.
Le nouveau roman de Laetitia Colombani m’a beaucoup émue, j’ai pleuré pratiquement pendant toute la lecture. Ce livre me fait penser au film Les invisibles.
À 40 ans, Solène a tout sacrifié à sa carrière d’avocate : ses rêves, ses amis, ses amours. Un jour, elle craque, s’effondre. C’est la dépression, le burn-out.
Pour l’aider à reprendre pied, son médecin lui conseille de se tourner vers le bénévolat. Peu convaincue, Solène tombe sur une petite annonce qui éveille sa curiosité : « cherche volontaire pour mission d’écrivain public ». Elle décide d’y répondre.
Envoyée dans un foyer pour femmes en difficulté, elle ne tarde pas à déchanter. Dans le vaste Palais de la Femme, elle a du mal à trouver ses marques. Les résidentes se montrent distantes, méfiantes, insaisissables. A la faveur d’une tasse de thé, d’une lettre à la Reine Elizabeth ou d’un cours de zumba, Solène découvre des personnalités singulières, venues du monde entier. Auprès de Binta, Sumeya, Cynthia, Iris, Salma, Viviane, La Renée et les autres, elle va peu à peu gagner sa place, et se révéler étonnamment vivante. Elle va aussi comprendre le sens de sa vocation : l’écriture.
Près d’un siècle plus tôt, Blanche Peyron a un combat. Cheffe de l’Armée du Salut en France, elle rêve d’offrir un toit à toutes les exclues de la société. Elle se lance dans un projet fou : leur construire un Palais.
Le Palais de la Femme existe. Laetitia Colombani nous invite à y entrer pour découvrir ses habitantes, leurs drames et leur misère, mais aussi leurs passions, leur puissance de vie, leur générosité.
Dans le petit immeuble parisien du Marais où elle vit depuis des lustres, Hectorine voit d’un jour à l’autre l’appartement du dessous investi par une nouvelle voisine, Sarah. Pour lui souhaiter la bienvenue, la vieille dame dépose une lettre sur le pas de sa porte. Cette missive sera suivie de beaucoup d’autres, retraçant une traversée du XXe siècle incroyable, entre le Cabourg de La Recherche, le Berlin du IIIe Reich et le Paris d’après-guerre.
J’ai beaucoup aimé ce roman, sa forme épistolaire. Je suis tombée amoureuse du personnage d’Hectorine à travers ses écrits. C’est un magnifique personnage. L’histoire est très bien écrite et l’intrigue très bien campée.
Née dans un village perdu du sud des États-Unis, Gloria était si jolie qu’elle est devenue Miss Floride 1952, et la maîtresse officielle du plus célèbre agent immobilier de Coral Gables, le quartier chic de Miami.
Dans les belles villas et les cocktails, on l’appelle « Ma Chérie ». Mais un matin, son amant est arrêté pour escroquerie. Le monde factice de Gloria s’écroule : rien ne lui appartient, ni la maison, ni les bijoux, ni l’amitié de ces gens qui s’amusaient
avec elle hier encore.
Munie d’une valise et de quelques dollars, elle se résout à rentrer chez ses parents. Dans le car qui l’emmène, il ne reste qu’une place, à côté d’elle. Un homme lui demande la permission de s’y asseoir. Gloria accepte.
Un homme noir à côté d’une femme blanche, dans la Floride conservatrice de 1963…Sans le savoir, Gloria vient de prendre sa première vraie décision et fait ainsi un pas crucial sur le chemin chaotique qui donnera un jour un sens à sa nouvelle vie…
Rosemary, quatre-vingt-six ans, a nagé tous les jours de sa vie dans la même piscine en plein air de son quartier de Brixton. Un jour, hélas, elle apprend sa fermeture imminente, ce qui l’attriste terriblement. Une autre page de son existence est sur le point de se tourner. Rosemary décide alors de ne pas se laisser faire et de mobiliser le plus de monde possible pour que sa piscine favorite ne ferme pas.
C’est alors que la jeune Kate, journaliste au Brixton Chronicle, se voit confier la rédaction d’un article sur cette affaire qui commence à faire grand bruit. À ses yeux, c’est peut-être la chance de sa carrière. C’est sans savoir encore que c’est aussi la chance de sa vie, celle de rencontrer une nouvelle amie qui l’éclairera sur tous ses doutes existentiels : Rosemary.
Un bain de bienveillance, de solidarité, d’amitié. Ou quand les petites actions peuvent déplacer des montagnes et révéler les personnalités.
« Il y a celle qui ne nage que sur le dos, elle sait exactement combien de mouvements elle doit faire avant d’atteindre le bord de la piscine sans se cogner la tête. »
« À moitié nus, nous sommes tous égaux. Dentistes, avocats, mères au foyer et agents de police en repos passent l’accueil mais une fois dans l’eau, ce ne sont plus que des corps engoncés dans des morceaux de Lycra de différentes tailles. » « Lorsqu’elle nage, elle lâche prise. Tout devient eau. »
Pour les accros aux piscines municipales.
Claire et Callum sont d’âges, de mondes et de cultures différents. Pourtant, le temps d’une parenthèse inattendue, Claire va entraîner Callum à la découverte des lieux cachés de Paris : leurs vies, leurs maux du passé vont se révéler, faisant naître une attirance mutuelle. Jusqu’au point de bascule…
Une belle histoire d’amour à travers Paris.
Coup de cœur pour ce roman très court, un petit bijou. Le temps d’un week-end du 15 août, Mathilde se retrouve dans la maison familiale avec ses grands-parents et leurs frères et sœurs. Un univers poétique et minimaliste. Si la faute de goût était une peinture, ce serait une aquarelle. À lire avant de partir passer un week-end dans la maison familiale