Coquelicots
Coquelicot,
Quand je pense
Que je te parle
Et que tu l’ignores,
Que j’envie ta fierté, ton assurance,
Ton absence d’hésitation,
Ta certitude d’avoir gagné,
De continuer à rayonner,
J’ai de la peine à sentir
Qu’on ne communique pas
Avec ce que l’on aime, ou admire
Et je me sens seul,
Étranger à moi-même.
Tu ne le sauras pas,
Mais continue
À m’éblouir.
Guillevic
Poème qui figure dans le recueil posthume publié en 2002 : Quotidiennes (sous-titre : Poèmes) (Poèmes écrits entre 1994 et 1996) Editions Gallimard
Parce qu’il est le symbole même de l’été, parce que sa couleur se marie exceptionnellement bien avec tout ce qui l’entoure, que ce soit le vert de la prairie comme la blondeur du champ de blé, parce que j’aime particulièrement son jupon plissé et si léger, j’aime le coquelicot. Il est une de mes fleurs sauvages préférées. On ne le domestique pas, on ne le cueille pas, on ne le met pas en bouquet (ou alors il faut lui appliquer un traitement de cautérisation de la tige), il garde sa liberté et c’est peut-être ce qu’on lui envie. Au fond.
Joli commentaire Myriam, bonne semaine à toi !